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CCC-OMC Nemours - Vigilance Citoyenne
22 décembre 2007

Court résumé de la conférence de Serge Latouche à Nemours le 8 décembre 2007

Serge Latouche, objecteur de croissance, auteur du livre « Le pari de la décroissance », est professeur d’économie à l’Université d’Orsay. Des actions tournées vers l’aide au développement en Afrique et des rencontres l’ont conduit à intégrer l’environnement dans sa réflexion sur l’économie. Il est venu présenter à Nemours une conférence sur le thème : « Décroissance, piste ou utopie ».

Origine de « l’objection de croissance »

Le Club de Rome est une association internationale et non politique réunissant des scientifiques, des humanistes, des économistes, des professeurs, des fonctionnaires nationaux et internationaux ainsi que des industriels de 53 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu'en développement. Les membres du Club ont comme but de chercher des solutions pratiques aux problèmes planétaires. Son rôle demeure surtout de sensibiliser les hauts dirigeants aux problèmes planétaires actuels.
Fondé le
8 avril 1968 à l'initiative d'Aurelio Peccei, un Italien membre du conseil d'administration de Fiat, et d'Alexander King, un scientifique et fonctionnaire écossais, ancien directeur scientifique de l'Organisation de coopération et de développement économiques, il doit son nom au lieu de sa première réunion à Rome, à l'Accademia dei Lincei.
Le rapport Meadows (1972), commandé par le Club de Rome, avait pour titre français « Halte à la croissance ? », et fut suivi en 1974 d'un deuxième rapport : « Sortir de l'ère du gaspillage : demain ».

Giscard d’Estaing alors ministre des finances n’a pas proposé de réfléchir sur le rapport de 1972 et a dit « je ne veux pas devenir objecteur de croissance » .

Le groupe de travail de Serge Latouche avait trouvé son titre : « les objecteurs de croissance ».

La décroissance
Le mot « décroissance » n’existe pas en économie ni dans la langue de l’économie, l’anglais.

Son utilisation en français vient d’un choix de traduction dans un livre d’économie. Le mot exact aurait été acroissance qui n’existe pas en français et qui signifie privation de croissance.

La décroissance  serait une crise  catastrophique et ce n’est pas un concept en économie.

Le mot est utilisé par S. Latouche pour faire image, à  titre de slogan.

D’où quelques difficultés de compréhension, puisqu’il ne s’agit ni de décroître, ni de se priver, mais de changer d’angle.

La croissance

Origine

A partir de 1750, à la suite des philosophes des Lumières et des découvertes scientifiques, Darwin en particulier, la civilisation occidentale s’est tournée vers le « progrès », et la croissance infinie, tel l’arbre qui monte jusqu’au ciel.

De nos jours

Depuis cette époque, nous vivons sur cette idée sans avoir intégré que nous vivons sur une planète finie.

Les 3 piliers de la croissance sont

-la publicité

-l’obsolescence des produits

-le crédit bancaire.

(Ce raccourci brutal  démontre que la croissance dépend du consommateur et que le salaire du consommateur dépend de la croissance. Que dit le citoyen ?)

Futur
Si nous pouvons continuer notre mode de vie actuel, c’est en raison de l’absence de développement en Afrique en particulier.

Un simple opération le démontre :

La division du nombre d’hectares disponibles sur Terre pour la vie humaine par le nombre de Terriens actuels donne 2,2 hectares par personne.

Un habitant du Burkina Fasso utilise 0,1 h, un Français 4,5, un Etats-Uniens 6,5.

C’est dire qu’avec l’usage de la Terre d’un Burkinabé, 23 milliards d’habitants sont possibles.
Avec celle d’un Américain, il faudrait dupliquer 6 fois la planète.

Ce qui est impossible !

Pour anticiper la perte de la maîtrise sur notre environnement (la date-butoir donnée par S. Latouche est 2060 et de nombreux scientifiques )de fortes réactions sont souhaitables rapidement pour contenir le réchauffement climatique dans une limite qui permettrait la conservation de la vie telle que nous la connaissons.

Alors, retour à l’âge des cavernes ?

En fait, la majorité d’entre nous ne mange pas plus, n’achète pas plus de vêtements… que vers 1960-70.

La difficulté pour l’environnement vient du mode de fabrication des produits.

Le nombre de kilomètres parcourus par les composants d’un yaourt à la fraise par exemple peut être de 9000. Par ceux d’un vêtement 30 à 50 000.

Non, plutôt la relocalisation et le recyclage

Un des moyens pour s’en sortir est de revenir à la production proche du consommateur pour les produits courants et d’organiser une industrie de recyclage et de réutilisation pour les achats d’investissement.

Dans la joie de vivre et la bonne humeur!

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