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CCC-OMC Nemours - Vigilance Citoyenne
13 mars 2011

compte-rendu de la réunion avec André Grimaldi "Faut il vendre l'hôpital public?"

André Grimaldi est l’auteur du livre «L’Hôpital Malade de la Rentabilité »
Selon lui l’hôpital souffre de 3 crises :
-démographique
-d’adaptation au système de santé
-de financement

-La crise démographique est due au numerus clausus qui relève d’un consensus national (approuvé à droite comme à gauche)
Jusqu’en 2003 la sécurité sociale a financé les retraites anticipées des médecins.

-La crise d’adaptation est due aux progrès médicaux , aux changements des pathologies (par exemple le SIDA), au développement des maladies chroniques (elles représentent 60% des dépenses de santé)

-La 3e crise : en 1945 le système de santé est mixte – privé et publique
La médecine libérale se soumet au conventionnement.
Le système perdure pendant les 30 glorieuses puis c’est la descente.

Les dépenses de santé représentent 11% du PIB. Les besoins de santé sont illimités ce qui amène à poser la question : quels choix fait on ?
En matière de régulation il y a 3 choix  possibles :
- « le juste soin au juste coût »
-par le marché
-publique (budget consacré à la santé)

Comment créer un marché de la santé ?
Loi HPST
Changement de langage : un médecin devient 1 producteur de soin ; un patient devient 1 client
Les hôpitaux "gagnent des parts de marché".
L’hôpital public n’existe plus, il devient un établissement de santé.
On parle d’hôpital « entreprise », il devient une structure de gestion.
Nouvelle devise « notre devoir vous faire préférer l’APHP »

Plusieurs modes de financement sont possibles :
-le prix à la journée (appliqué jusqu’en 1983)
-le budget global (jusqu’en 2004)
-revenu à l’activité (actuellement)
Ces modes de financement ont été utilisés à tour de rôle, or ils devraient être utilisés ensemble.
On soumet les soins palliatifs à la T2A.
Seule la psychiatrie n’est pas rentrée dans la T2A.
La T2A c’est le tarif unique, la convergence tarifaire est prévue jusqu’en 2018.
Question : un hôpital peut il déposer son bilan ?

Autres questions : qu’est ce qui fait partie de la solidarité et qui n’en fait pas ?
Qu’est ce qui est gratuit ou pas ?

A l'issue de cette réunion, quelques dates à noter :
-lundi 14 mars à 20h30 les Assises de la santé à Avon à la Maison dans la Vallée 
-le 2 avril journée nationale pour l’hôpital public – rassemblement sur Paris et également en Seine et Marne, appel à rassemblement:
à 10h à Melun place du marché,
à 15h à Fontainebleau

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Commentaires
D
Hôpital Sud Francilien : Le "projet emblématique" vire au naufrage exemplaire...<br /> http://comitescommunes-melun.info/spip.php?article60<br /> <br /> "PPP", trois lettres qui constituent le nouveau dogme gouvernemental. L’arme fatale contre le déficit. PPP par ci (et hop, un hôpital), PPP par là (et hop, une école)... "Partenariat-public-privé" : en clair, c’est le privé qui se charge de l’investissement, de la construction et de l’entretien, tandis que le public se contente de payer un loyer tous les mois, avant de devenir proprio quelques décennies plus tard. Sur le papier, c’est tout bonus : "accélération de la réalisation des projets", "innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et la créativité du privé", réduction du "coût global", "garantie de performance dans le temps", "répartition du risque optimale entre secteur public et privé"... dixit le Ministère de l’Economie. Une véritable formule magique, puisqu’on vous le dit.<br /> <br /> Un "projet emblématique", "victoire de la Modernisation de l’Etat"...<br /> <br /> Prenons un exemple pour illustrer cette merveilleuse invention : au hasard, le projet de l’hôpital Sud Francilien, qui doit à terme remplacer plusieurs hostos de la région. Pas tout à fait au hasard, en fait, puisque ce montage est considéré comme LA vitrine des PPP. Il a même été primé à deux reprises : en 2009, lors des "Victoires de la Modernisation de l’Etat" organisées par le magazine institutionnel "Acteurs publics", et en 2007, en tant que "projet emblématique" salué par le Club des partenariats publics-privés, un machin regroupant le gratin de ce qui se fait de mieux en matière de PPP : des associations d’élus, des entreprises du BTP, des banques, des cabinets de conseil, des cabinets d’avocats...<br /> <br /> Sale coût pour l’Hôpital<br /> <br /> Le coût de la construction de cet hôpital a été initialement estimé à 344 millions d’euros, à la charge du groupe Eiffage. En contrepartie, l’hôpital devra s’acquitter d’une obole de 38.8 millions d’euros annuels pendant 30 ans. Ce qui ramène le montant global de l’ordonnance à... 1,2 milliard d’euros ! Remboursé par la Sécu, aux deux-tiers. Un énorme gouffre financier, selon la Cour des comptes, qui estimait en septembre dernier que "le recours à une maîtrise d’ouvrage publique financée par l’emprunt aurait été une solution moins coûteuse, moins hasardeuse et surtout davantage maîtrisable pour l’établissement". Et pour cause, l’institution estimait que le montant final de la douloureuse n’aurait jamais dû dépasser les 760 millions d’euros ! Soit une perte sèche de 450 millions pour la collectivité. Bravo !<br /> <br /> Un hôpital sous anesthésie totale<br /> <br /> Le pire, c’est que sur le terrain, la réalisation est une catastrophe. L’hôpital aurait dû être livré en janvier 2011 pour accueillir ses premiers patients au mois de juin suivant. Las, l’ouverture est reportée à la fin de l’année, au mieux. En attendant, l’administration doit raquer pour des locaux inutilisables. Car l’hôpital a passé au scanner plus de 7 000 points souffrant de finitions insuffisantes, dont 130 défauts de construction importants : une biberonnie "oubliée" au service néonat’, des meubles en aggloméré qui s’avèrent être de véritables nids à microbes en réanimation, des groupes électrogènes défaillants, des installations électriques hors-normes qui ont déjà nécessité l’intervention des pompiers... Cerise sur le gâteau, Eiffage demande une rallonge de 100 millions d’euros (près de 30% du budget initial) !<br /> <br /> Résultat de cet énorme gâchis : le conseil de surveillance de l’hôpital et le conseil général de l’Essonne viennent purement et simplement de demander... la fin de ce partenariat public-privé. Avec une belle petite prime de compensation pour le groupe Eiffage à la clé. Tout bonus. Comme "projet emblématique" des PPP, on n’aurait pas mieux trouvé... Comme "victoire de la Modernisation de l’Etat", par contre...<br /> <br /> vu par : ufalmoret @free.fr du collectif sante sud 77<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Union des familles laïques<br /> <br /> Tout sur l’UFAL et ses médias avec www.ufal.org et www.ufal.info
C
L’hôddpidtal public, grand corps malade – Télérama du 23/03/2011 interroge A.Grimaldi sur la situation de l'hôpital public: pour lui la fin du service public hospitalier est proche en raison des réformes successives qui ont transformé l'hôpital en entreprise, le maître mot étant rentabilité
S
La privatisation du système de santé est inacceptable et il est évident qu'il faut lutter contre cela et expliquer aux gens les méfaits de ce système. Sauf que les dispositifs envisagés par le gouvernement pour aller dans ce sens, sont déjà en places et toutes les manifestations n'y changeront rien. Cela a déjà été prouvé sur d'autres sujets. Je pense, que le problème n'a pas été pris assez au sérieux suffisamment tôt, notamment de la part de certains médecins dans les hôpitaux ainsi que de la part de responsables syndicaux. Aujourd'hui il faut autre chose que de simples manifestations pour faire reculer ce projet qui malheureusement présente de tels enjeux financier pour les assurances,les banques et investisseurs privés divers qu'ils ne sont pas près de lacher prise. <br /> Ce qui est regrettable,c'est qu'aucun de nos dirigeants responsables de situations dramatiques qui ne manqueront pas d'apparaîtres ne seront jamais poursuivis pour avoir pris des positions pour le moins contestable. Nous avons pu voir que le libéralisme n'avait d'autre but que le profit et ce, quelqu'en soit les conséquences.
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