Financement de la dépendance
Les problèmes posés par la perte d'autonomie sont au centre des préoccupations des organisations syndicales de retraités CGT, CFDT, FSU, UNSA, et FGR-FP de Seine et Marne. Elles organisent une conférence de presse sur ce sujet le 29 mars à 10h, Espace St Jean à Melun.
Une manifestation aura lieu également à Melun le 1er avril: nous revendiquerons une revalorisation des pensions de retraite et une prise en charge solidaire de la dépendance (la date n'est pas une blague – ou alors au second degré car c'est la date officielle de ladite revalorisation)
Je vais donc vous exposer la façon dont nous appréhendons la problématique de la perte d'autonomie et nos propositions pour son financement.
Le problème de la dépendance semble principalement lié au vieillissement: ça semble une lapalissade. Pourtant, ce n'est pas si simple: toutes les personnes âgées ne sont pas dépendantes, et, il ne suffit pas d'être jeune pour échapper au handicap, .La conclusion est donc en toute logique que le traitement de la perte d'autonomie doit se faire en dehors des critères d'âge: il s'agit, toujours de situations douloureuses.
Et, c'est bien là où la solidarité nationale doit jouer : c’est, jusqu'à présent, une des règles de notre démocratie. C’est aussi exactement ce que nous demandons : la prise en charge de la dépendance dans le cadre de la Sécurité Sociale sans barrière d’âge.
Ce premier constat étant posé, il est indéniable qu’un phénomène important entre en jeu : le vieillissement de la population et, partant, la place que l’on entend réserver aux seniors dans notre société. Est- ce une catastrophe ?
Pour nous, il s’agit plutôt d’un enjeu inédit de civilisation et pas du tout la catastrophe (financière, s’entend !) annoncée par nos »Cassandre » gouvernementaux – catastrophe, pas pour tout le monde d’ailleurs ! « L’or gris » belle expression a déjà bien intéressé nombre de financiers spéculateurs
Or, c’est quand même bien sur cette confusion âge, perte d’autonomie, et coût que s’appuie le gouvernement pour proposer des mesures contenues dans le rapport « Rosso-Debord » :
-la prise en charge de la dépendance par une assurance privée obligatoire dès 50 ans
-le recentrage de l’APA sur les GIR 1 à 3 et ainsi les GIR 4les plus nombreux se verraient privés d’aide
-le gage sur patrimoine, véritable « double peine » pour les personnes en perte d’autonomie
Ces mesures sont sans rapport avec le problème posé.
Elles ne favorisent, et cela saute aux yeux que les intérêts privés
Elles ne répondent en rien aux difficultés actuelles des associations quant au financement de leurs actions entre autres
Elles n’abordent pas les problèmes de la formation des personnels
Elles sont extrêmement dangereuses car culpabilisantes pour les personnes âgées et les handicapés
Elles annulent toutes mesures préventives
Elles sont un déni des principes fondateurs de notre système de protection sociale
Pour la prise en charge de la dépendance il faut une réponse collective, solidaire et publique
C’est possible car c’est un choix politique et pas une fatalité économique !
Il faut cesser cette malhonnêteté qui consiste à prétendre sauver un système et nos valeurs alors qu’il ne s’agit que de privatiser, de marchandiser ! Après tout, c’est un choix, celui de nos gouvernants : il faut alors l’annoncer clairement, cesser d’avancer masqué et donner la parole ( vraiment ) aux citoyens
On se trouve devant le même problème que pour les retraites, si une majorité (voir les sondages) et
3 millions de manifestants ne suffisent pas, comment se faire entendre ?
« Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la Sécurité Sociale » art 22 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme 1948
Nous n’avons pas d’autre choix que de continuer…. le Combat !
et pour cela il faut se réunir, se regrouper pour réfléchir ensemble et agir….en même temps cela permet de lutter contre le vieillissement …..et de faire reculer Alzheimer !